comme une atteinte
à l’immonde pudeur
du réel.
Auteur/autrice : hof
remonter contre le jour passé
comme un contre-courant
s’engager et péniblement
avec ses convictions
reprendre un mot
après l’autre
et garder le cap
sur la ligne
jamais droite
nommée « présent ».
LxXVII
enlacer une rafale de vent
comme un murmure
et le maître du frisson
ouvre ma voile invisible.
LxXVIi
mettre son ego sur un cintre
comme un dédoublement
par suspension
et le « je »
tête-en-bas
niche son pied
dans la paroi
et « l’autre »
libéré
repose ses bras
et oublie d’être
lui et eux.
LxXVi
comme un dos retourné
et la face dévoilée
exprime un indicible
morceau d’étoffe
en soi
et je m’assieds
pour revenir à la page
et contempler
l’identité inaltérée.
LxXV
assaisonner un silence
comme une respiration
berce
une mer endormie.
LxXIv
gronder un petit orage
comme un je t’aime
roté
sort d’un corps
repu
et elle
lui répond
par un pet
silencieux.
LxXIIi
faucher le temps à venir
comme une moisson précoce
et les bottes de priorité
au garde-à-vous
sortent les dents
au premier
mot venu.
lxxii
comme un souffle
effleure l’instant
et le noeud libéré
fait frissonner
sa peau baladeuse.
lxxi
comme un printemps
aux longues jambes
fuit et trouve
son refuge
derrière moi
et s’amuse
à mettre son nez
sur ma peau salée.