comme le cabrement
d’une poitrine
et dans son oreille
le grand galop.
Catégorie : expression du jour
sniffer la page 168
comme un excès de curiosité
et le nez observe
dans la fente resserrée
l’odeur de renfermé
les regards délaissés
et les doigts terreux
« c’est pour connaître…
dit-elle
l’humeur du papier. »
XCIIi
gesticuler sans ponctuation
comme une petite virgule
au milieu d’un texte
s’excite et vocifère
et gagne sa place.
XCIi
comme un empressement
à être là avant lui
assis mais debout
et chatouillé
par des gazouillis nasillards
dans mes draps ridés
nous voilà
deux éveillés
à se rencontrer
et les mots étincelant
à robe blanche
s’estompent
ou déguerpissent
avant que lui
ne baille
et moi ?
je me jette
sur les pas
de ces ombres.
XCI
comme une pièce-montée
à l’esprit courroucé
s’en va librement
se baigner.
xc
comme une oraison
à la mémoire
de ces éternels
écrits vivants.
LXXXix
comme un oui
majestueux
à la question
de l’animal
compagnon.
LXXXVIIi
échographier l’ardeur de vivre
comme une mutinerie
un psychédélisme cellulaire
au cri effervescent.
LXXXVIi
comme des pages et des pages
vulgaire buvard
et la coulée inonde
le cahier bleu
en pleine perte
de mes sens
le papier gondole
l’encre coagule
et brusquement
mes mains noir
hagardes et désolées
me dévisagent
sévèrement
« et le point final ».
LXXXVI
comme une nuit
emmitouflée
avec ses étoiles
dans des draps cotons
et elle debout
à le proue du navire
condamné
à ne bouger jamais
déclame
aux fines oreilles
d’un renard captivé
un monologue
de mi-nuit.