comme une nuit
emmitouflée
avec ses étoiles
dans des draps cotons
et elle debout
à le proue du navire
condamné
à ne bouger jamais
déclame
aux fines oreilles
d’un renard captivé
un monologue
de mi-nuit.
Auteur/autrice : hof
comme le pouce et l’index
grappin monstrueux
sur la risible échine
du foetus gémellaire
d’un brin de carotte.
LxXXVi
désagréger des maux-de-vie
comme les flocons zébrés
froids et silencieux
des désespoirs immolés
se recroquevillent
pour former
le terreau
de ma poésie.
LxXXV
comme un torrent de mot
alimente éclaire et illumine
la force de vivre.
LxXXIV
comme une chaîne humaine
des gestes dictés
après être passé
sur la table-à-questions.
LxXXIii
lécher les tibias du rivage
comme le sable mouillé
un corps nu
dans les yeux gris
du ciel.
LxXXii
fourrer une mer dans sa poche
comme un reflet noyé
sous la mèche
du rivage
étouffe
un mal de terre.
LxXXi
comme un appel aux mots
abandonné sur une table
drague les haut-fond
de l’imaginaire
et émeut
la surface de l’esprit
par petites vagues.
lxxx
tuer une longue heure
comme déflorer
la nature mécanique
de secondes
travesties en minutes
avec l’impatience
d’une canne-à-pêche
ayant la parfaite connaissance
du rendez-vous
entre l’hameçon
et sa prise.
LxXix
travailler la terre du langage
comme un désir
regarde laboure et oxygène
le désordre d’écrire.