Être coton. Glisser sur les plumes du plat-ventre. Chaque son à sa place. Sommeil et cri de goéland. Après-baignade et bruissement de la couronne. Promenade bitume pieds nus. Frottement du bus annonce son arrivée. Percevoir différemment autrement. Nouvel habitant du soi.
Catégorie : Mot du jour
HOULEUX
Journée joue avec moi. Elle me pousse et me ramène toute à la fois près d’elle et toujours plus loin. De creux et haut le cœur part par dessus bord et la tête vrille et le demain perplexe ne bouge pas.
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VISIÈRE
Gondolée à la beauté imparfaite. Elle vit une deuxième jeunesse. L’été elle se baisse que pour dormir.
165
LÉVITER
Elle est naturellement au-dessus. Au milieu de ses fruits. Sachets plastiques à main droite vole plané à chaque arrivée. En tailleur proche de ses orteils sa trousse à argent. A sa gauche balance à poids. Et puis son sourire. C’est simple c’est le plus beau du monde.
164
FACTICE
Trouble. Panique. Escalade. Ravin. Pièce par pièce. Plus vite. Plus bas. Plus mal. Est-ce la chute finale pour de vrai?
163
ÉVASION
Échapper aux ficelles du temps. Se faufiler entre les mailles de la réalité. Ouvrir une brèche de l’espace rue gens monde. Flotter à deux mains dans l’écume absurde de la foule à vive allure. Tourner le dos à la finitude. Mettre entre-parenthèse suspendre écarter une journée une nuit pour n’être qu’à deux. Avant de retomber seul le matin terre.
162
EXTRAIT
Coupé suspendu tiède sec écrasé déchargé rongé maladif mauvais violent ennemi tracé vulgaire amaigri interdit tout ça sans virgule.
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IDIOT
Ridicule de désespoir devant la gentillesse d’un sourire dépouillé de raison et simple car seul et parce que mon ami n’est pas là et que cette fois c’est que nous deux et que je manque de te dire que passer te voir le matin renverse le corps éteint d’une semaine crevée et que tes lèvres ne tremblent pas et c’est le visage rayonnant que je sors de chez toi une dernière fois bête de ne pas t’avoir fait rougir à mon tour.
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ÉPAVE
L’haleine tiède du samedi entraîne la carcasse collée aux draps dans une énième torpeur contemporaine. Ou est-ce une overdose d’un insondable passé ?
159
PÉRILLEUX
Tendre la main au risque. Choisir le sentier pas facile. Tenir à vue le danger. Oser demander le hasard en chemin. Donner le vertige au vide. S’accrocher trop fort à la vie.